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Trouver la méthode, préparer le terrain

Dans les derniers jours, je me suis attaquée aux scans des objets. C'est la première étape de la chaîne. C'était peut-être naïf de croire que ça allait se faire simplement et rapidement. J'avais trouvé une petite application de photogrammétrie pour téléphone qui donnait d'assez beaux résultats, qui était peu coûteuse, et qui était facile à utiliser. Mais en fait, le défi n'était pas dans l'application plus que dans la nature des objets eux-mêmes, et ce qu'ils imposaient comme contraintes. En effet, le scan des différents objets requièrent différentes méthodes. C'est ce que j'ai découvert avec mon collaborateur Stéphane Gladyszewski, qui m'est d'une grande aide pour cette étape du processus. Le défi, c'est d'avoir un scan complet, c'est-à-dire d'arriver à scanner la totalité de l'objet, le dessous inclus. Pour certains objets, comme la roche sur la photo, c'est facile. Posée sur une petite table tournante, on fait plusieurs photos à la chaîne de tous les côtés et de tous les angles (une soixantaine), on bascule l'objet, on répète la série de photos, et c'est bon.

Mais pour d'autres objets, comme le bout d'écorce ci-dessous, ce n'est pas aussi facile. L'application ne semble pas comprendre qu'une face est l'envers de l'autre. Alors il a fallu essayer d'autres techniques:

Suspendre l'objet n'a pas fonctionné. Le mouvement perpétuel semble rendre confuse l'interprétation que fait l'application.

Poser l'objet sur des petits bâtons fonctionne, mais alors les bâtons font partie du scan. Cela implique qu'il faudra les corriger dans le logiciel de modélisation si l'idée est de ne voir que l'objet. Et si plusieurs objets sont à corriger, on se rajoute beaucoup de travail dans les prochaines étapes.

Finalement, mettre un peu de colle chaude sur l'objet et trouver son point d'équilibre pour le fixer directement sur la table tournante est la méthode qui a donné les meilleurs résultats. Ce qui est intéressant dans ce processus, c'est qu'il faut s'adapter à la matière, à la forme de l'objet. Ça oblige à l'étudier pour trouver son point de gravité. Un seul petit point manque au scan, mais alors l'application "remplit" ce point en interprétant ce qui s'y trouve.


Autre défi qui a ralenti le processus et que je n'avais pas pris en compte: le temps de "processing" des scans. Comme nous avions beaucoup d'objets à scanner, il fallait opérer à la chaîne (ce qui était somme toutes un peu aliénant à force de répétitions), et nous ne pouvions pas attendre à chaque fois de voir le résultat, car ça prenait au moins cinq bonnes minutes. Je faisais donc le "processing" le soir après la journée de travail, et le lendemain c'était reparti pour un deuxième "round", afin de refaire les scans qui n'avaient pas marché du premier coup la veille.

Parallèlement au scans, nous avons aussi commencé à préparer l'étape des impressions 3D. La photo ci-dessus montre mes deux collaborateurs·trices Emilie Voyer et Stéphane Gladyszewski qui observent différents rendus d'impressions 3D qu'Émilie a réalisées dans le cadre d'expérimentations personnelles avec son imprimante.

Emilie nous a montré différentes matières qui peuvent être utilisées pour les impressions. Ce qui a retenu mon attention, c'est la matière qui est faite à partir de bouteilles de plastique recyclées. Elle est peut-être un peu plus difficile à travailler, mais ça évite de consommer du plastique "neuf", ce qui a toujours été une réticence que j'ai eue par rapport à l'impression 3D. À suivre!



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